La dernière seconde avant de mourir
Après « Le Silence des Sentinelles », paru en 2008, Claude POUX nous plonge dans une histoire sanglante où les protagonistes sont sans foi, ni loi. Reprenant ses personnages principaux, Franck Casta et Sam Deligne, l’auteur tisse une intrigue haletante, sur fond de violence et de terreur.
Dans « La dernière seconde avant de mourir« , les attentats et les meurtres se succèdent à un rythme effréné sous un soleil caniculaire, transformant Paris en une gigantesque scène de crime.
Editions Bleu 47
2011
ISBN : 979-10-90457-00-3
Lire un extrait
« La femme au foulard rouge crut voir des bulles éclater. Elle frissonna. Puis elle jeta un rapide regard vers le pont derrière elle, observant à la dérobade les autres personnes. Elle tourna son poignet pour voir l’heure. Il était onze heures et dix-neuf minutes à sa montre. Elle eut envie de redescendre vers le pont inférieur, mais n’en fit rien. La maman du petit garçon luttait pour ne pas s’endormir. De l’autre côté du pont, assise sur un siège rouge, la jeune femme regardait son téléphone en pleurant silencieusement.
Tout fut couvert soudainement par un bruit assourdissant. Pendant deux secondes, on n’entendit que ça, comme une explosion à répétition. Puis les cris et les hurlements transformèrent le bateau-mouche en antichambre de l’enfer. Des morceaux de verre, des bouts de plastiques se mirent à voler dans toutes les directions. Le groupe de Japonais s’était couché par terre. Le couple de retraités gisait dans une mare de sang. La maman de la petite fille et du jeune garçon hurlait sur son siège, recroquevillée autour de son enfant, les yeux fermés. La dame au foulard rouge avait un genou à terre et les dents serrées pour ne pas crier.
Seul le garçon n’avait pas bougé. Il fixait de ses jumelles quatre hommes debout sur le port de Grenelle, quatre hommes qui tiraient dans leur direction sans discontinuer. La jeune femme au téléphone avait disparu.
Le carnage dura à peine vingt secondes. »